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a. Le droit du travailleur agricole.

On l’oublie souvent dans la mesure où la révolution industrielle a focalisé l’attention sur la condition de ses ouvriers alors que d’immenses territoires à travers le monde sont principalement livrés au travail de la terre.

Le travailleur agricole a pourtant une importance capitale. Il est producteur de biens nécessaires à l’alimentation quotidienne et sa vie est dure. Souvent méprisé, marginalisé ou découragé, il connaît de grandes et multiples difficultés.

Dans les pays en voie de développement, il est souvent victime d’injustices diverses, exploité, sans propriété, sans protection.

Dans les pays industrialisés, le paysan ne peut pas toujours participer aux choix qui déterminent ses prestations de travail et se voit parfois refuser « le droit à la libre association en vue de la juste promotion sociale, culturelle et économique du travailleur agricole. »[1]

Des réformes sont donc nécessaire, suivant les lieux, pour assurer aux travailleurs agricoles : - le droit à la terre et à ses ressources,

  • le droit de participer aux décisions qui les concernent,

  • la protection légale⁠[2],

  • le juste salaire,

  • la formation adéquate,

  • l’accès aux outils appropriés.⁠[3]


1. LE 21.
2. « Il semble indispensable en agriculture d’instituer deux systèmes d’assurances ; l’un pour les produits agricoles, l’autre en faveur des agriculteurs et de leurs familles. Du fait que les revenus agraires pro capite sont généralement inférieurs au revenu pro capite des secteurs industriels et des services, il ne paraît entièrement conforme ni à la justice sociale, ni à l’équité d’établir des régimes d’assurances sociales ou de sécurité sociale, où les agriculteurs et leurs familles seraient traités de façon nettement inférieure à ce qui est garanti au secteur industriel ou aux services. Nous estimons en conséquence que la politique sociale devrait avoir pour objet d’offrir aux citoyens un régime d’assurances qui ne présente pas de différences trop notables suivant le secteur économique où ils s ‘emploient, d’où ils tirent leurs revenus. » (MM, n° 135).
3. Cf., notamment, de JEAN-PAUL II : Discours aux agriculteurs au Portugal, 14-5-1982, in OR 1-6-1982, p. 6 ; Rencontre avec le monde de l’agriculture en Italie, 26-2-1984, in OR 13-3-1984, p. 8 ; Homélie, 9-5-1986, in OR 27-5-1986, p. 6 ; Homélie pour le monde de l’agriculture en Argentine, 7-4-1987, in OR 5-5-1987, p. 13 ; Discours aux jeunes de la Confédération nationale italienne des exploitants agricoles, 9-1-1988, in OR 19-1-1988, p. 4 ; Homélie de la messe pour les agriculteurs au Paraguay, 17-5-1988, in OR 28-6-1988, p. 13.