Au point de vue de l’attachement des populations, par exemple, un journaliste[1] faisait remarquer qu’en Belgique, à la fin du XXe siècle, les citoyens restaient très attachés aux pouvoirs de proximité : « Interrogés sur le groupe géographique auquel ils se sentent appartenir avant tout, 43% des Wallons, 48% des Flamands et 36% des Bruxellois privilégient leur ville ou leur localité. L’identité nationale vient ensuite (26% des Wallons et autant des Bruxellois, 18% des Flamands), suivie par les identités mondiale (10% des Wallons et autant des Flamands, 13% des Bruxellois), régionale (10% des Wallons, 18% des Flamands, 4% des Bruxellois) et européenne (8% des Wallons, 4% des Flamands, 18% des Bruxellois)[2] ». Et il ajoutait en se référant aux « Indicateurs régionaux flamands (Vrind), édités par l’administration ad hoc, que le gouvernement et le Parlement flamands ne figurent qu’aux neuvième et dixième rangs dans le palmarès de la confiance accordée par les néerlandophones aux institutions, alors que l’enseignement et la commune en sortent vainqueurs[3] ».
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a. Le sentiment communal
1. NICOLAS Paul, Des pouvoirs locaux à reconquérir, in Cohérence, n°121, juillet-août-septembre 2000, p.3.
2. VERJANS Pierre, Le politique, Une diversité de clivages, in Belges heureux et satisfaits. Les valeurs des Belges dans les années 90 ; co-auteurs : VOYE Liliane, BAWIN-LEGROS Bernadette, KERKOFS Jan et DOBBELAERE Karel, Bruxelles, De Boeck Université - Fondation roi Baudouin (coll. « Ouvertures sociologiques »), 1992, pp. 239-285 (267-270).
3. La Libre Belgique, 11 février 1998.