Plus exactement, de quel homme parlons-nous donc ? En effet, comme le disait le Saint Père lui-même, « il n’y a aujourd’hui dans le monde aucun programme qui, même avec des idéologies opposées quant à la conception du monde, ne mette l’homme au premier plan »[1]. Il est donc essentiel de définir l’homme dont il sera question. Cet homme sera évidemment le critère de jugement pour évaluer le degré d’humanité d’une société, d’une loi, d’un système politique ou économique, d’une culture.
La réponse nous dévoilera l’originalité radicale de la DSE et sa cohérence profonde car c’est à cette pierre angulaire que tous les aspects de la doctrine se réfèrent.
1. Lettre encyclique Redemptor hominis (RH), 1979, n°17. On peut aussi rappeler la formule de Paul VI disant que l’Église est « experte en humanité » (Discours à l’ONU, 1965) ou encore celle de Jean-Paul II affirmant que l’homme est « la première route et la route fondamentale de l’Église » (RH n°14).